La TUNeZIE, république virtuelle iso-smi2005 dans un monde normalisé ou seule la marque de fabrique peut donner accès au libre marché de la démocratie. Aujourd’hui pour les pays qui ont raté la révolution industrielle et se sont vu écrasé par la révolution technologique ils ne leur reste plus de chance pour avoir droit de citée dans ce monde qu’en misant le tout pour le tout et mettre le paquet sur la révolution immatérielle.
La « Thik thank committee » de cette république de demain est aussi virtuelle que son projet. Personne ne connaît les noms, le nombre, les fonctions ni même la nationalité et la localisation de ceux qui la composait. Ce comité caché est la loi, le gouvernement, le parlement et la véritable justice de la cité. Les institutions classiques qui portent ces noms ne sont que le moyen pour donner forme à la primauté de sa volonté. Cosmopolites golden boys des plus grandes académies de sociologie, de finances et de renseignements du monde aujourd’hui cote à cote avec des hommes très influents, politiciens et potentats d’opinion et de finance étrangers sont les véritables responsables d’orientation de toute prise de décision et gardiens du système quant il se trouve mis en difficulté. C’est de cette loge que dépend en définitive tout le projet. Son efficacité concrètement ne dépend pas simplement de l’influence de ses membres mais de leurs poids sur l’orientation des mutations politique dans le monde contemporain. On peut imaginer une loge qui comprend le président Chirac le rabbin Rustuck le premier ministre italien Berlusconi et le maire socialiste de Paris Delanoë et même si on lui ajoute le prince Bander Saoudien juste un lobbies sans véritable efficacité si on ne parvient pas à toucher un Wolfwitz, un Chiney, Ramsfeld ou quelqu’un qui peut assurer la neutralisation des conséquences de leur courant comme le premier ministre israélien Ariel Sharon.
En général ce sont ces genres de loges qui constitue les véritables armes dissuasive de ce genre de pays leur véritable armée est aussi immatérielle que leur gouvernement réel. Le plus important reste de réussir à passer discret. Pacifier le pays, ne rien laisser au hasard tout contrôler et filtrer l’information constituent la véritable recette de succès si le mauvais sort ne la met pas dans une zone de mutation stratégiques et du mauvais coté comme il est en train de se passer pour cette TUNeZIE maintenant.
Parler uniquement d’immatérialité et du tout virtuel ne suffit pas à décrire la véritable nature du système dont il est question. Ce système aussi à besoin d’une réalité concrète par laquelle il doit ce présenter au humbles gens, la masse ne peut se contenter d’un logiciel quel que soit ses performances et sa perfection. Elle à besoin d’un super admin bien identifié autour du quel se meut une nébuleuse de modérateurs anonymes, interchangeable et toujours prêt à intervenir et à tout expliquer. Le propre d’un modérateur est d’être avant tout un croyant. Son dieu vénéré est le super-admin dont il est chargé de d’approfondir le culte et de le protéger l’impunité et l’inamovibilité. Un modérateur est tout à fait le contraire d’un homme d’analyse et de conception. Le système dont il est chargé est généralement un logiciel fini rodée par le temps jusqu'à s’imprégner dans la nature même des gens. Le modérateur est choisi en fonction de son assimilation de son fonctionnement, il doit s’être imprégné au point qu’il devient lui-même un élément intégré qui réagie systématiquement selon la rationalité du système et sans aucun égard au bon entendement.
Ce complément humain du logiciel du système est chargé de la gestion de la communauté. Tel un modérateur d’un forum qui à besoin d’affluence tout en cherchant à canaliser la masse à son insu vers un objectif déterminé. En général le culte du parrain que prend le rôle le super-admin et sa légitimité sont assurés en fonction de deux procédés distincts. Le premier consiste à reconduire toute ce qui se passe et tout ce qui se produit dans le pays à lui en la magnifiant et le second procède d’une autre maestria plus compliquée dont le but final n’est autre qu’asseoir la conviction dans son infaillibilité.
Il est utile de développer la nature de la religion qui prévaut en TUNeZIE pour mieux toucher les secrets de son fonctionnement. Dans ce pays tout le monde se dit musulman même si le mot n’a pas le même sens ni la même fonction dans leur entendement. En réalité même si personne n’ose le dire le plus profane et sans besoin d’être savant ne peut qu’être frappé par le constat de la nature manichéenne des convictions de l’écrasante majorité de ses habitants. Ce dualisme se représente concrètement par un dieu vivant qu’on craint et qu’on ne désespère jamais de son pardon et de sa magnanimité et pour lequel on se soumet sans condition et un dieu pour lequel on se plie symboliquement pour prier tout en l’injuriant à haute voix ou en secret pour les avoir damnés à cette vie d’humiliés. Leur problème est que ce dieu vivant les méprise autant. Sachant lui-même qu’il n’en est pas un il les considère indignes de respect n’y voyant que des serviteurs hypocrites et de lâches soumis, tous intéressés par leur soumission à ce qu’il peut leur rapporter de profit sur le compte d’autrui jusqu'à ce qu’il a fini par se convaincre que c’est le seul système capable de gérer cette hypocrisie généralisée.
Au fond TUNeZIE connaît une crise morale sans précédent aggravée par l’écroulement de tout un système de valeur qui n’a pu résister face aux mutations substantielles du mode de vie. Ceux qui se sont érigée en défenseur des valeurs n’ont pas toujours assimilé la nouvelle situation et se sont cantonnés sur des positions archaïques figés qui ne peuvent avoir aucun attrait sur les nouvelles générations dont l’observation qu’il soit dans sa résignation ou sa contestation pousse parfois au désarroi.
Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 24 avril 2005
[1] - Ce texte est un essai de fiction politique dont les emprunts n’ont aucun rapport avec des analogies de faits ou de noms. Leur accorder plus de sens qu’ils n’ont ne peut qu’handicaper la compréhension.
Il présente la première partie de l’exposition d’une idée que j’ai voulu développé.