Tunisia4 March 2005
A lawyer arrested for posting an article online
Reporters Without Borders has called for the release of lawyer Mohammed Abu who was arrested in Tunis on 1st March 2005 for posting an article online dealing with the torture of political prisoners in Tunisia.
"We would like to remind President Ben Ali that he approved the final statement of the last UN summit on the Internet (World Summit on the Information Society -WSIS) that stipulates that freedom of expression is a "essential foundation"of the information society. How can he boast about having initiated this summit while trampling so openly on its founding principles ?" the worldwide press freedom organisation asked.
Mohammed Abu, a lawyer and human rights activist was arrested on the order of an examining magistrate at a court in Tunis. He is accused of publishing an article on the Tunisnews website in August 2004 comparing torture committed against political prisoners in Tunisia to abuses carried out by US soldiers in Iraq's Abu Ghraib prison. He expressed surprise that Tunisian criticism only applied to events taking place 2,400 kilometres away and not to the failings of its own regime.
The lawyer was charged, under the press code, for "publication of false reports to disturb the public order", "insult to the judiciary", "incitement to break the laws of the country" and "publishing articles to disturb the public order." He faces a prison term of up to 10 years.
Abu posted an article on the same site, on 28 February 2005, about Tunisia's invitation to Israeli Prime Minister Ariel Sharon to attend the second phase of the WSIS in Tunis. In this article, which could also be behind his arrest, he made an ironic comparison between Ariel Sharon and Ben Ali, whom he said were leaders in the same mould.
The lawyer has been held since 2 March in the 9 April Prison in Tunis.
Tunisie4.03.2005
Un avocat arrêté pour un article publié sur le Net
L'avocat Mohammed Abou a été arrêté à Tunis, le 1er mars 2005, pour avoir publié sur Internet un article traitant de la torture des prisonniers politiques dans son pays. Reporters sans frontières demande sa libération.
"Nous souhaitons rappeler au président Ben Ali qu'il a approuvé la déclaration finale du dernier Sommet onusien sur l'Internet (SMSI), qui stipule que la liberté d'expression est un 'fondement essentiel' de la société de l'information. Comment peut-il se targuer d'être à l'initiative de ce sommet tout en bafouant de façon aussi manifeste ses principes fondateurs ?", a déclaré Reporters sans frontières.
Mohammed Abou, avocat et défenseur des droits de l'homme, a été arrêté suite à une décision d'un juge d'instruction du tribunal de première instance de Tunis. Il est accusé d'avoir publié sur le site Tunisnews, en août 2004, un article où il comparait les tortures infligées en Tunisie à des prisonniers politiques aux exactions de soldats américains à Abou Ghraib. Il s'étonnait que les critiques des Tunisiens ne portent que sur des événements se déroulant "à 2 400 kilomètres" et pas sur les travers de leur propre régime.
L'avocat est inculpé, en vertu du code de la presse ainsi que du code pénal, pour "publication et diffusion de fausses nouvelles de nature à troubler l'ordre public", "outrage à la magistrature", "incitation de la population à enfreindre les lois du pays" et "publication d'écrits de nature à troubler l'ordre public". Il encourt une peine pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison.
Mohammed Abou avait publié sur le même site, le 28 février 2005, un article concernant l'invitation faite au Premier ministre israélien Ariel Sharon d'assister à la seconde phase du SMSI à Tunis. Dans ce texte, qui pourrait également être à l'origine de son arrestation, il comparait sur un mode ironique Ariel Sharon et Ben Ali, qui sont selon lui des dirigeants du même acabit.
L'avocat est détenu depuis le 2 mars à la prison du "9 avril" de Tunis.