Le
destin de tout pays se trouve obligatoirement caché dans son histoire par une
accumulation de faits et d'événements. Dans l'amas du quotidien de son passé
les prémisses de l'avenir ne peuvent être distinguées qu'une fois ils ont atteint
les destinés vers lesquels ils conjuguaient. Normalement plus on se
rapprochait du but plus le but lui-même se précisait et plus les gens prenait
conscience de ont irrésistible avènement. Par leur conscience de cet
aboutissement et leurs engagements dans sa direction leur but se précise avec
plus de netteté et leurs volontés s'attachent d'avantage à le réaliser. C'est
par cette combinaison que l'histoire s'accélère ver son aboutissement
entraînant les gens dans une phase de mutation et de transformation ou les
équilibres de forces stagnantes auparavant se trouvent bousculée subitement
et définitivement vers le nouveaux destin que l'histoire n'a fait que
révéler. Cette nouvelle phase fait passer les anciennes forces de domination
dans un état de panique et d'effondrement. Sans repères, bousculés par les
événements devant l'engagement massif et spontané d'une société qu'il n'ont
connue que la docilité et la soumission et n'ont appris que la facilité de sa
manipulation.
L'intelligence
de l'histoire est une question première et primordiale pour déchiffrer notre
réalité. Se contenter de constater le déséquilibre flagrant du rapport des
force apparent ne peut conduire qu'a l'abdication. Seuls ceux qui ont de
l'anticipation peuvent gérer les évènements de transformation sociaux car
l'avenir est toujours quelque part caché dans notre présent et dans notre
passé. Il ne s'agit que de le faire réveiller.
Les
dominants ont toujours eu une emprise totale sur le présent, ils prennent
leur société en otage d'appareils complexes de sécurité ou le contrôle,
l'espionnage, les renseignements et la délation leur fourni la mesure de son
pou quotidien. C'est cet appareil qui gère et conduit leurs systèmes de
dissuasion, de répression et d'intimidation pour la maintenir bloquée, inapte
à l'initiative et à l'action sans espoir ni conviction.
Les
sociétés dominées sont des sociétés battues qui ne peuvent que lécher les
bottes de leurs oppresseurs et s'acquitter des taches des subordonnés zélés
contre leurs compères dans l'éphémère espoir de passer du statu de dominant à
celui de dominé comme l'a bien étudier Franz Fanon. De leur passé ils ne
connaissent que leurs persécuteurs ont voulu leur enseigner et leur histoire
ne peut être qu'une histoire qui consacre leur domination.
Revenons
à l'histoire de notre pays et examinons ce qu'on nous a enseigné et ce qu'on
est entrain d'enseigner à nos enfants. Une histoire coupée de ruptures et
d'échecs de désordre et d'invasions pollué par les épopées d'héros sauveteurs
éphémères de masses ingrates et ingérable que par la soumission. Nos
historiens malgré la masse de données laissé par nos ancien n'ont toujours
pas arriver à donner à notre histoire son unité en perdant de vu le repère
unificateur et son unique vecteur qui est la société qui l'a subie et l'a
faite de tous ses soubresaut et palpitation. Notre histoire est toujours et
encore faite par nos dominateurs pour paralyser notre réflexion qui ne peut
être que l'aboutissement d'expériences assumées.
Cette
situation continue de nous tirailler entre des position opposés ne nous
laissant point de choix qu'entre le désordre et la soumission. Nous
continuons à être incapable de nous départager même sur une définition
commune de notre identité !
Que
signifie TUNISIEN aujourd'hui ? Je ne vais pas ouvrir la boite à
pandore pour que chacun annonce la couleur et réveiller tous les démons qui
nous ont habité je dis simplement qu'à part partager ce goulag commun imposé
au nom de notre sécurité on ne risque pas de dresser facilement un autre
projet. Cherchez l'ennemi du quel on veut nous garder vous ne trouverez aucun
ennemi qu'on peut tous s'unir dans sa confrontation parce que le vraie ennemi
qu'on veut nous cultiver est en nous. On nous protége de notre manque de
lucidité de nos impulsion et de notre impusivité en fait de nos idéés, de nos
ambitions et de notre diversité qui risque de distabiliser leur domination et
les priver de leur sujets.
C'est
l'histoire qui leur sert de support à nous prouver que laissés à nous même on
ne peut que s'entretués. Quoi de plus convaincant pour asseoir la plus
abjecte des dictatures face a l'occident civilisé dont ils veulent se
rapprocher.
Quelle
concorde dans ces conditions peut-on négocier. Nous sommes tous dans un seul
camp soumis comme révolté, profiteur comme opposant face au pouvoir dans un
camp opposé. Un pouvoir qui se croit investi d'une mission de nous dompter.
Un pouvoir qui rétrécit de plus en plus accaparant tout ce qui peut rapporter
de l'argent et bloquant tous les horizons d'épanouissement de notre vie. Il
réussi à mettre le pays à niveau comme on lui a demander mais il ne sais plus
ce qu'il en fait de cette population inapte a la démocratie.
Il
se peut que des individus de ce système sont intelligent et pourvu
d'humanisme et de rationalité mais cela n'empêche pas le système qu'ils font
fonctionner d'être de cette monstruosité n'en déplaise au étrangers qui les
fascinait.
Je
ne m'intéresse plus a sa déchéance consommé toute la question qui reste poser
est de savoir combien peut durer sa déperdition. Cela durera le temps qu'il
faudra à notre société pour dépasser sa léthargie à rêver a des projets
opposés pour aboutir a gérer sa diversité.
Yahyaoui
Mokhtar 01 09 2003 TUNeZINE
www.reveiltunisien.org/article.php3%3Fid_article%3D741
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