Plitique , Etat de droit et democratie en Tunisiie
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AI Index: MDE 30/007/2004 : 26 October 2004
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AMNESTY INTERNATIONAL
Public Statement
AI Index: MDE 30/007/2004 (Public)
News Service No: 268
26 October 2004
Tunisia: Amnesty International calls for greater respect for human rights as President Ben Ali is re-elected Following President Ben Ali's re-election for a fourth term in office by 94.49 per cent of the votes, according to provisional official figures, Amnesty International calls on the Tunisian President to respect the country's obligations under Tunisian law and international human rights standards and put an end to the human rights violations that have prevailed the country for more than a decade.
Since the early 1990s, freedom of expression, association and assembly has been markedly restricted in Tunisia. Independent human rights organizations have been denied legal registration or hampered in their activities. Freedom of the press is virtually non-existent and the government has repeatedly blocked access to several internet website.
Amnesty International is concerned about recent reports of attacks on political opponents and known critics of the government in an apparent attempt to intimidate them and obstruct their political activities. Jallel Zoughlami, founder of the unauthorized monthly newspaper Qaws al-Karama (the Arch of Dignity) and his brother Nejib have been detained since 22 September and charged on three criminal counts. Their arrest happened after they were reportedly attacked in the centre of Tunis by several men who were apparently able to leave without being arrested by the police. Amnesty International fears that the fight might have been deliberately provoked by the police in order to punish Jallel Zoughlami, who is a known critic of Ben Ali's government.
Political opponents are also often restricted in their freedom of movement. On 13 October, Moncef Marzouki, leader of the unauthorized political party Congrès pour la République (CPR) - Republican Congress - was stopped and interrogated for three hours at Tunis airport when he was on his way to Paris to participate in a conference of the Tunisian opposition. He was allowed to travel but was reportedly charged with participation in unauthorized meeting, running a non-recognized political party and attacks on the morals of the nation.
In addition, on 11 October Hamma Hammami, leader of the unauthorized Parti Communiste des Ouvriers Tunisiens (PCOT) - Tunisian Workers' Communist Party - was assaulted in public by plain-cloths men believed to be police officers. He had his shirt torn, his glasses broken and was subjected to abusive language.
Such clampdowns are happening in a climate of disregard for the law and international human rights standards by the Tunisian authorities. For years Amnesty International has expressed concerns over systematic violations of human rights, including the right to freedom of expression, association and assembly, attacks on human rights defenders, torture and ill-treatment in detention, unfair trials in political cases, discrimination and arbitrary measures in prison and harassment of released political prisoners and their families.
Background
According to widely disputed official figures more than 99 per cent of voters approved constitutional changes in a referendum in May 2002. The new Constitution lifted restrictions on the terms for the presidency that were initially introduced by Ben Ali shortly after his arrival to power in 1987, ostensibly to enhance democratic freedoms and to abolish life presidency. Furthermore, amendments to the electoral code in 2003 ban the use of privately owned or foreign television channels and radio stations to call on electors to vote for, or abstain from voting for, a candidate or list of candidates, which disadvantages opposition candidates. Anyone violating the code would face a fine of 25,000 Tunisian dinars (approx. US$20,800).
Amnesty International has raised concerns that an "anti-terrorism" law introduced in December 2003 may be used to criminalize peaceful political activities. The law contains a very broad definition of "terrorism", raising fears that it may lead to unfair imprisonment. The law also allows for the extension for an undefined period of pre-trial detention, and lacks safeguards in relation to people facing extradition to countries where they could face serious human rights violations. Existing provisions of Tunisian legislation on "terrorism", especially Article 123 of the Military Justice Code and Article 52 of the Penal Code, have been used to criminalize peaceful opposition activities.

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AI Index: MDE 30/007/2004 : 26 October 2004
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Index AI: MDE 30/007/2004 : 26 Octobre 2004
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TUNISIE
Amnesty International lance un appel en faveur d’un plus grand respect des droits humains au moment où le président Ben Ali est réélu
Index AI : MDE 30/007/2004
Mardi 26 octobre 2004
DÉCLARATION PUBLIQUE
Après la ré-élection du président Ben Ali pour un quatrième mandat avec 94,49 p. cent des voix, selon les chiffres officiels provisoires, Amnesty International lance un appel au président tunisien pour qu’il respecte les obligations du pays au regard du droit tunisien et des normes internationales relatives aux droits humains et mette un terme aux violations des droits humains perpétrées dans le pays depuis plus de dix ans.
Depuis le début des années 90, les libertés d’expression, d’association et de réunion ont été restreintes de façon significative en Tunisie. Des organisations indépendantes de défense des droits humains n’ont pas obtenu de reconnaissance légale ou ont été gênées dans leurs activités. La liberté de la presse est pratiquement inexistante et le gouvernement continue de bloquer de façon répétée l’accès à plusieurs sites internet.
Amnesty International s’inquiète des informations récentes qui lui sont parvenues, faisant état d’agressions vis-à-vis d’opposants politiques et de personnes ayant critiqué le gouvernement, dans le but, semble-t-il, de les intimider et d’entraver leur action politique. Jallel Zoughlami, fondateur du mensuel interdit Qaws al-Karama (l’Arche de la dignité) et son frère Nejib sont détenus depuis le 22 septembre ; inculpés de trois infractions passibles de poursuites pénales, ils ont été arrêtés après, semble-t-il, avoir été agressés dans le centre de Tunis par plusieurs hommes qui ont apparemment pu partir sans être inquiétés. Amnesty International craint que l’altercation n’ait été délibérément provoquée par la police, pour punir Jallel Zoughlami, critique connu du gouvernement Ben Ali.
Les opposants politiques voient souvent leur liberté de mouvement restreinte. Le 13 octobre, Moncef Marzouki, dirigeant du parti politique non autorisé du Congrès pour la République (CPR), a été arrêté et interrogé pendant trois heures à l’aéroport de Tunis, alors qu’il se rendait à Paris pour participer à une conférence de l’opposition tunisienne. Finalement autorisé à partir, il aurait été inculpé de participation à une réunion non autorisée, direction d’un parti politique non reconnu et atteinte au moral de la nation.
En outre, le 11 octobre, Hamma Hammami, chef du Parti communiste des ouvriers tunisiens (PCOT) a été agressé en public par des hommes en civil que l’on pense être des policiers. Sa chemise a été déchirée, ses lunettes cassées et il a été copieusement injurié.
Ces mesures de répression interviennent dans un climat de mépris total du droit et des normes internationales relative aux droits humains par les autorités tunisiennes. Depuis des années, Amnesty International s’inquiète des violations systématiques des droits humains, notamment du droit à la liberté d’expression, d’association et de réunion, des attaques à l’encontre des défenseurs des droits humains, de la torture et des mauvais traitements en détention, des procès inéquitables dans les affaires politiques, des mesures discriminatoires et arbitraires dans les prisons et du harcèlement dont sont victimes d’anciens prisonniers politiques libérés et leurs familles.
Complément d’information
Selon des chiffres officiels largement controversés, plus de 99 p. cent des électeurs auraient approuvé les modifications constitutionnelles lors du référendum de mai 2002. La nouvelle Constitution a supprimé les restrictions touchant au mandat présidentiel qui avaient été imposées par le président Ben Ali peu après son arrivée au pouvoir en 1987, ostensiblement en vue d’encourager les libertés démocratiques et d’abolir la présidence à vie. En outre, des amendements au Code électoral en 2003 ont interdit le recours à des chaînes de télévision et stations radio étrangères ou privées pour appeler les électeurs à voter ou à s’abstenir de voter pour un candidat ou une liste de candidats, ce qui désavantage les candidats de l’opposition. Quiconque viole le Code est passible d’une amende de 25 000 dinars tunisiens (environ 20 800 dollars US).
Amnesty International a exprimé son inquiétude à propos d’une loi «anti-terroriste», adoptée en décembre 2003, qui pourrait être utilisée pour criminaliser des activités politiques pacifiques. La loi contient une définition très large du «terrorisme», pouvant faire craindre des emprisonnements contraires aux règles d’équité. La loi autorise la prolongation pour une durée indéterminée de la période de détention provisoire et ne prévoit aucune garantie concernant l’extradition de personnes vers des pays où elles seraient confrontées à de graves violations de leurs droits fondamentaux. Les dispositions de la législation tunisienne actuelle en matière de terrorisme, notamment l’article 123 du Code de justice militaire et l’article 52 du Code pénal, ont été utilisés pour criminaliser des activités d’opposition pacifiques.
Pour obtenir de plus amples informations, veuillez contacter le Service de presse d'Amnesty International à Londres, au +44 20 7413 5566, ou consulter le site [http://www.amnesty.org]

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Index AI: MDE 30/007/2004 : 26 Octobre 2004
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Comments
on Oct 27, 2004
Thanks for linking to this interesting article. What's your personal opinion regarding this?