Plitique , Etat de droit et democratie en Tunisiie
A propos des résultats d'une parodie d'élections.
Published on October 25, 2004 By Yahyaoui Mokhtar In Politics

Pays de corsaire, La Tunisie, par son histoire ou la tradition du pouvoir n’est qu’un butin de rapine comme tout ce qu’on peut extraire du statut de parrain qui a été exercé par les plus extravagants personnages que notre histoire garde la triste mémoire jusqu'à ce que mort advient ou qu’il soit chassé par un nouveau parrain.

Le carnaval que Tunis est en train de donner, cette nuit du 24 10 2004, laisse perplexe et médusé. On a l’impression de plonger profondément encore plus en arrière dans le temps, alors que les résultats des élections ne sont pas encore annoncés. Des groupes de flûtistes et de tambourinaires s’acheminaient du siége du gouvernorat dans un indescriptible chahut assourdissant pour prendre place dans les différents artères et place publiques du centre ville en claironnant devant le passage de piétons embarrassés qui ne donnent pas l’impression qu’ils partagent la joie que le carnaval orchestrait.

La ville est tombée, semble-t-ils annoncer, mais cela tout le monde le savait il ne date plus de cette nuit que ses occupant l’ont complètement soumis et que rien ne leurs été plus interdit. Ce n’est que le pitoyable spectacle dont on a pris l’habitude de son imprévisible déploiement à tout moment qui vient à chaque fois nous le rappeler. Cela ne datait pas de si loin, juste la dernière nuit, hier, on étés quelques dizaines conviés dans la discrétion à une réunion de soirée dans un appartement qui tient lieu de siège d’un Parti d’opposition sans tambours ni klaxons. Sans grande conviction aussi avec tout ce qu’on a connu de revers et d’humiliation. On doutait pourtant qu’à cette veille d’élections une réunion d’une association de lutte contre la mondialisation peut passer dans la discrétion. Inutile d’espérer, l’interdit été présent massif et imposant le nombre de policiers été plusieurs fois celui de ceux qui ont osé se déplacer. Certains les ont trouvaient sur les quais des trains qui les amenaient de leur maison pour les renvoyer et les contraindre à rebrousser chemin. Jamais plus nous ne devons oublier que notre ville est occupée. Ce carnaval aussi est une autre façon de nous le signifier.

J’ai l’impression qu’on est tous les otages d’un train ou on est encoffrés malgré notre volonté sans savoir la destination. Ces élections me font penser à une gare sur le chemin ou le train ne s’arrête pas. Personne n’attend, personne ne descend, il n’y a que ce sifflet de sirènes assourdissant que le train émet au croisement pour annoncer au monde qui l’entourait son respect du règlement.

Que de stations radiées au passage de notre wagon piraté. La Tunisie en ce 24 octobre 2004 n’est plus que l’otage d’un voyage que ses ravisseurs s’apprêtent à publier le communiqué de succès des pirates qui l’ont séquestré.

Les otages d’un train détourné si on les fait voter pour élire leur président qui pensez vous qu’ils choisirons à 99,99% ???

Yahyaoui Mokhtar
Tunis le 24 10 2004


Comments
on Oct 25, 2004
uhhh... si?