La justice dans le collimateur des faussaires
L’Association des Magistrats Tunisiens dans le collimateur des faussaires
Le conseil national de l’association des magistrats Tunisiens qui devait se réunir aujourd’hui à Hammamet n’a pas pu être tenu. Constitué du bureau exécutif de l’association et des membres élus représentant l’association aux prés des différents tribunaux, cette instance intermédiaire avait l’habitude de se réunir périodiquement pour le suivi de l’action de l’instance exécutive de l’association. La dernière fois il n’a pas pu se réunir dans le lieu désigné (Le Kef) et à été transporté au dernière moment à Tunis pour couper court à toutes les mauvaise interprétation à cause de l’affaire Abbou et la détention de ce denier dans la prison de cette ville, une coïncidence que certains n’ont pas hésiter à rapprocher avec le fameux communiqué du 2 mars denier pour attaquer la direction de l’association qui à fait depuis l’objet d’une campagne orchestrée à l’aide des responsables des tribunaux et du système judiciaire qui ont usé de leur autorité pour faire pression sur les magistrats qui leur sont subordonnés administrativement pour signer des motions de dénonciation de cette prise de position.( Voir le communiqué de ATM du 5 mars 2005).
Ca ne date plus d’aujourd’hui que l’AMT est prise dans le collimateur du pouvoir pour la soumettre à ses « bonnes dérivatives ». Cette situation a depuis longtemps empoisonné le bon déroulement des réunions et affectée l’action de l’organisation. Depuis l’année dernière l’ancienne direction de l’AMT avait pris la décision de rétablir l’application des règles normales de fonctionnement de toute institution en restreignant la présence dans les réunions de ses structures aux seuls membres élus pour cette mission. En effet les magistrats RCD, (partis du pouvoir) devant leur incapacité de s’affirmer par les élection pour assurer un minimum de présence dans les structures de l’association ont développés leur structure parallèles constituées de membres notoire de ce parti, malgré l’infraction légale que cela représentait, et dont la mission s’est concentré sur le maintient d’un contrôle strict sur l’action des travaux des différents bureaux qui se sont succédés sur cette organisation. Ils ont ainsi pu assurer de facto par leur présence imposée dans les travaux des différentes instances et aux congrès tenu à l’étranger et grâce surtout à la manipulation et à l’intimidation dont ils sont passés maîtres depuis un renversement d’équilibre à leur profit donnant du corps judiciaire Tunisiens l’image d’une institution qui se complait dans la soumission au pouvoir. Tolérés au début, acceptés malgré l’extrême gène qu’ils représentaient, craints et hais, ils ont fini par excéder tout le monde par leur comportement pour amener l’association à prendre la décision de ne plus accepter la présence des membres dans les réunions qui ne leurs sont pas réservés.
Ce matin les membres du conseil national dont la réunion devait se tenir dans un hôtel à Hammamet ont été surpris à leur arrivée de trouver le lieu de leur réunion déjà occupé par une trentaine de magistrats RCD ne faisant pas partie de la structure du conseil de l’association. Déjà depuis hier le journal Chourouk avait annoncé la couleur pour déblayer le terrain à cette imposture, prétextant d’une contestation et d’une dissension au sein du bureau exécutif de cette décision. Depuis avant-hier avec le précédent Abbou/Dalila Mrad qui s’est produit au sein de l’association des jeune avocats chacun est fixé sur le tarif de deux ans de prison pour toute altercation avec ces gens là. Les membres du conseil national se sont retirés immédiatement ajournant leur conseil et un communiqué du bureau exécutif sera diffusé sur cette affaire.
Après l’ordre des avocats l’association des magistrats Tunisiens est dans le collimateur de ceux qui ne veulent pas que la justice dans ce pays puisse se relever. Nous savons que lorsque un pouvoir fondé sur la falsification de la volonté des citoyens ne parvient plus à assuré sa présence par les élections dans aucun secteur de la société le seul moyen qui lui reste est d’utiliser ses agents pour faire obstruction à son fonctionnement. L’AMT n’est aujourd’hui que le dernier exemple d’une série dont nous nous sommes tellement habitué que ces complots représente aujourd’hui l’essentiel de l’histoire contemporaine de notre pays.
Yahyaoui Mokhtar -Tunis Le 12 06 2005